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 Correspondances Bretagne Provence ( 18 avril 1458 )

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Correspondances Bretagne Provence ( 18 avril 1458 ) Empty
MessageSujet: Correspondances Bretagne Provence ( 18 avril 1458 )   Correspondances Bretagne Provence ( 18 avril 1458 ) Icon_minitimeMer 16 Mai - 21:08

Marianne_deZyelinski, le 18/04/2010 à 11:08 a écrit:
Etant en Provence pour traiter des affaires et aider à la défense de son Comté de naissance et de ses terres familiales, Marianne se sentait un peu coupée de ses amis bretons et surtout de sa marraine Missanges. Celle-ci étant à son tour en voyage, elle ne pouvait plus la joindre à son domicile de Kastell Paol et le regrettait fort. C'était une bouffée d'air breton en moins pour la petite partie au loin...
Heureusement sa marraine lui avait indiquée une boite postale au Château Breizh où leurs courriers pourraient être envoyés à leurs destinataires où qu'ils soient. Elle reprit donc la plume en ce beau dimanche 18 avril.


Citation :
Sur les routes entre Avignon et Aix, Comté de Provence Libre.

Chère Marraine et amie,

C'est avec plaisir que j'ai reçu ton dernier courrier au moment où tu quittais notre cher village que j'aimerais tant revoir! J'espère que la boite postale du château Breizh fonctionnera et te donnera mes missives vu que tu es désormais sur les routes toi aussi.

En ce qui me concerne, je viens de quitter Arles dans l'armée marquisale. Tu te rappelles sûrement que j'avais été obligée de quitter mon armée initiale, La Tuadouiro afin de ne pas risquer une blessure qui me bloquerait sur Arles, qui est ville franche et non plus ville provençale, ce qui m'aurait empêché de continuer à traiter le mandat confié par notre Conseil Ducal.

Sur Arles, les combats ont été terribles et au lieu de continuer une boucherie inutile au vu de la défense des Françoys, nous allons reprendre des forces sur Aix apparemment. Sans parler de l'armement de certains soldats qu'il faut refaire. Moi j'ai eu la chance de me trouver enfin une épée et je ne la quitte plus vu la situation.

La route est tranquille. Tu me diras, quand on voyage à trois armées de front, on est rarement attaqué...
Une fois sur Aix, je retrouverai enfin mes trois amis bretons de la Confrérie de Kedarnath avec lesquels je noue des liens à force. Deux jours sans mes deux gardes rapprochés et ces messires me manquent! Sans parler de notre amie Khalipso toujours en soin sur Aix depuis sa blessure. Enfin, elle devrait bientôt être guérie si j'en crois les médecins militaires.

Fais bien attention sur la route de ton côté et écris-moi régulièrement s'il te plaît. Celà me rassurera et je pourrais ainsi te conseiller sur certains embranchements à prendre ou pas selon l'évolution de la guerre ici.

Bises,
Marianne
Missanges, le 19/04/2010 à 09:46 a écrit:
Chère Marianne,

J’ai bien reçu ton pigeon m’apportant tes dernières nouvelles. Il a bien trouvé l’adresse, et je suis heureuse de savoir que tu te porte bien.

De ma récente intégration au sein des Léons du lion, j’ai du attendre l’autorisation de sortie pour venir te rejoindre.

Je suis allée chercher Nuage hier soir. Je ne sais comment te l’expliquer je suis sûre qu’il savait que je venais le chercher pour un voyage. Pourtant tous les matins et soirs je vais le voir. Mais là, c’était autre chose. Son hennissement, la façon de bouger sa tête, il savait j’en suis certaine que nous partions.

Je me souviens encore lorsque je l’ai vu pour la première fois. Il était si haut, je n’avais jamais monté à cheval. Je revois encore le sourire moqueur du garçon d’écurie, en voyant mon étonnement. Je crois que je n’aurai jamais monté à cheval, sans cela. Mais ce rire m’avais vexé, il fallait bien que je montre à ce garçon de quoi est capable une bretonne en colère! Maintenant à mesure de nos voyages, Nuage et moi sommes très complices.

J’ai pris la route hier soir, pour venir te rejoindre. Voir cette Provence dont tu me parle tant. Le convoi part de la ville de Rieux, et à ce jour je ne sais s’il est encore présent dans la ville. Peut être est t’il déjà parti ?

Lors du débat pour le rassemblement en Provence, j’ai écouté les discutions des uns et des autres. J’ai déroulé tes lettres comme tu m’avais demandé, j’ai informé ceux qui voulaient savoir. Un charmant jeune homme s’est présenté à moi te connaissant, messire Evandril de Kedarnath. Dame Salomé aussi te remercie pour ta bravoure.

Voilà belle Marianne, je ne sais cependant si je ferai le voyage seule ou en groupe. Car à l’heure où je te parle personne ne m’as proposé d’intégrer sa lance. Mais tu me connais, un peu rebelle, très téméraire et surtout décidé à venir.

P.S. Je viens de recevoir une proposition de lance.

A bientôt ma filleule

Bizz Missanges

Missanges, le 20/04/2010 à 17:06 a écrit:
Chère Marianne,

Je suis bien arrivée à Rieux. Mon voyage dans les villes bretonnes c’est passé sans souci.

J’ai traversé la forêt de Rohan m’imprégnant de ses couleurs. Les feuilles des arbres avec le vent semblaient nous caresser du bout de leurs branches. Nuage foulait l’herbe si verte et si haute que j’ai dû plusieurs fois tirer sur les rênes pour l’empêcher de brouter. Cela le change tellement de son écurie.

Nous y serions encore, dans cette forêt si je l’avais laissé faire ! Et les quelques fleurs qui ont subsistées sous ses pas, s’ouvraient sur notre passage libérant toutes leurs senteurs.

Malgré tout ce spectacle naturel, mes pensées étaient pour Kastell. Je n’ai pas tourné la tête une seule fois de peur de faire demi-tour. J’ai entendu longtemps le craquement de la toile des ailes du moulin. Et tout le parfum des fleurs de la forêt de Rohan, n’ont pas réussi à m’ôter celui de la bonne odeur du froment écrasé qui embaume le moulin des Kerdren.

Mais surtout je n’ai pas tourné la tête pour ne pas croiser le regard de mon père. Je le vois encore, debout dans l’encadrement de la porte, sa main s’agitant pour me dire au revoir. Les séparations sont toujours un moment difficile. Ce pincement au ventre qui nous étreint et surtout cette affreuse boule qui monte finir sa course dans la gorge et qui emprisonne la voix.

Ces mots résonnent encore en moi : Portez-vous bien et évite de tomber amoureuse d'un françoys^^. Reviens-vite. Mes amitiés à ta filleule.

Il a tout de même réussi à me faire sourire. Un françoys ! Ben non, j’avais envie de lui répondre, se sera un breton comme moi… Je verrai bien ceux qui m’écrivent, à ceux que je manque…

Puis ce n’est pas le souci du moment, mes pensées doivent aller sur le voyage. Je viens d’intégrer ma lance. Pas celle de ma première lettre, j’ai eu une autre affectation, je suis les consignes…

Voilà belle Marianne, je te quitte pour aujourd’hui à très bientôt.

Bizz Missanges.

Marianne_deZyelinski, le 21/04/2010 à 12:59 a écrit:
Chère Marraine, chère Miss,

C'est toujours avec autant de plaisir que je lis tes lettres qui m'apportent des souvenirs de chez nous, de ce vécu qui s'estompe à regret avec le temps que je passe au loin. Déjà 2 mois que je suis partie il me semble... on dirait parfois que celà fait un siècle!

Ah si tu savais à quel point la mer me manque! Si au moins j'avais la chance d'être cantonnée dans un port comme Marseille ou Toulon, je retrouverai cette odeur de sel qui me titille les narines dans mes rêves si souvent... Et quand je pense à nos projets de voyage jusqu'en Irlande...et au projet de la compagnie maritime politaine à laquelle je devais participer! J'espère que Blotus ne m'en voudra pas trop. Et puis on les fera ces voyages, dis, comme on l'avait prévu?

Enfin, on ne peut tout faire ni tout avoir, n'est-ce pas? Je suis déjà heureuse d'être en vie et intacte et que nous ayons un peu de calme ces jours-ci après tant de combats. Heureuse de pouvoir être utile aux deux pays de mon coeur à la fois. Heureuse de pouvoir me regrouper avec mes compagnons bretons de retour sur Aix, avant de devoir repartir pour des choses plus graves.

Et puis je redécouvre ce que je n'ai connu que petite fille avec plaisir aussi... les saveurs de l'huile d'olive sur le pain, parfois un peu d'ail frotté dessus, et quand je me laisse tenter, un verre du bon vin de mes terres de Rians, bien frais.
Et les odeurs de l'herbe qui s'échauffe si vite au soleil par ici, le chant des hirondelles, bientôt les premières cigales... les accents des gens aussi, je crois entendre mes parents me parler à nouveau d'une certaine façon... surtout que je les entends revivre dans les souvenirs de bon nombre de ceux que je croise et qui les ont connu.
Quand tu seras là, je te ferai voir les beautés de la capitale malgré les dégâts des affrontements passés, et goûter tout ça! On pourra même se reposer dans l'appartement de mes parents que j'ai récemment récupéré. Un vrai lit après le voyage, tu apprécieras je pense! Et Nuage aura une belle place à l'écurie avec du bon foin frais si j'en trouve!

Quant à tes amours, j'espère que tu trouveras surtout le bon, celui qui saura te choyer comme il faut et toujours te respecter.
Tu vas rire, mais moi qui n'avais pas eu trop à écouter de compliments masculins, j'en ai récemment eu de mon propre capitaine d'armée... il regrettait mon si jeune âge et aurait voulu que je grandisse plus vite! Bien que je ne sois pas si pressée moi, c'était charmant de sa part et m'a fait sourire!
Ton père devrai donc se méfier bien plus des Provençaux que des Françoys je crois...

Allez trève de badinage, je te laisse pour cette fois et bonne route.
Qu'Aristote soit avec vous tous en chemin!

Bises,
Marianne


PS: je me souviens parfaitement de messire Evandril mais en fait nous ne nous connaissons que par courrier. Messire Laceter m'avait envoyée vers lui pour trouver une escorte à mon départ et il m'avait gentiment aidée. si j'en crois ce que tu m'avais dit précemment je le rencontrerai bientôt réellement, tout comme je pourrai revoir aussi cette chère Salomé.
Re bises.
M.
Missanges, le 22/04/2010 à 18:17 a écrit:
Chère filleule, chère Marianne,

Nous sommes partis ce matin de Rieux. J’ai intégré une lance composée de quelques visages familiers. C’est déjà plus rassurant pour moi de voyager ainsi. Puis il y a mon amie et son mari dans une autre lance. Et aussi, deux politains que tu connais sûrement.

Nuage a été surpris de voir tous ces chevaux aussi. Je l’ai senti très nerveux et fier de se mesurer aux autres. Mais le plus drôle, j’aurai tellement aimé que tu sois là pour voir cela. Une jument est passée près de lui, et madame ! J’en suis sûre lui a fait ses yeux doux. C’est nuage qui va tomber amoureux…

Le capitaine, le commandant enfin celui qui dirige notre expédition. C‘est que, je suis encore inculte dans les noms de grades. Je viens juste d’intégrer l’armée, et son école est fermée actuellement. Mais tu me connais j’emporte de quoi m’instruire pendant nos heures de repos.

C’est donc dans un bruit sec de langue, que le commandant a lancé son cheval. Et tous les autres chevaux ont suivi le meneur dans un vacarme de claquements de sabots. J’ai longtemps frotté mes yeux suite au nuage de poussière soulevé.

Mes habits finiront de sécher ainsi. Oui ! Hier soir en taverne deux énergumènes m’ont jeté dans l’abreuvoir. J’étais trempée de la tête aux pieds. Et tout cela sous les yeux d’un politain !!! Tsssssss… la solidarité se perd …Hein !!

Pour répondre à ta question, chez nous le port est bien fini. Il peut maintenant accueillir des bateaux. Bien sûr que nous le ferons ce voyage. Nous en avons tant parlé. Et puis Blotus ne t’en voudra pas du tout.

Concernant Blotus j’ai une nouvelle à t’annoncer. Toi qui es loin coupée de notre village.
Bien… Blotus…Heu ! Comment dire, notre capitaine de Soule est mon frère. Entre mon père et mon frère, je vais être chouchoutée, va falloir qu’ils se tiennent à carreaux les autres soulistes.

Avant ma mère, mon père a connu une histoire d’amour que la guerre a séparé. Et de cette histoire d’amour est né Blotus. Il aura fallu une rencontre sur la plage, des mots échangés. Enfin …Voilà, mon père avait un fils et Blotus un père. Je suis si contente pour eux.

A mon retour je fêterai, dans le moulin des Kerdren l’évènement comme il se doit.

Ah oui ! Je ne t’ai pas dit non plus. Mon père et moi habitons maintenant dans son moulin. Suite au décès de ma mère nous avons eu un document nous signalant de quitter les terres et le château de Ploërmel. Ce n’est pas tant pour moi que j’ai eu de la peine, mais je sais mon père si fidèle et si loyal à celui qui a signé cela. Si une personne devait avoir un titre c’est bien lui. Mais bon c’est ainsi.

Cela ne m’étonne pas que tu es charmée ton capitaine. Connaissant ta gentillesse, il a dû être conquis. Mais dit lui que ta marraine arrive et qu’elle va surveiller cela.

Voilà pour aujourd’hui, belle Marianne.

Je t’embrasse, un jour de moins nous sépare

Bizz Missanges



Marianne_deZyelinski, le 26/04/2010 à 09:48 a écrit:
Chère Missanges,

C'est avec étonnement et plaisir que j'ai appris non seulement que tu avais un frère mais qu'il s'agissait de Blotus. Pour être chouchoutée, tu devrais l'être, c'est sûr! Voilà en tout cas, une nouvelle réconfortante pour ton père et même pour toi.

En ce qui me concerne, je vais toujours très bien. C'est le grand calme sur Aix pour le moment. Tout le monde reprend des forces. Moi j'en profite pour manger quelques bons fruits aixois, juteux à souhait et d'un parfum enivrant! Ah que c'est bon!

Hier soir j'ai reçu ordre de quitter l'armée de la Marquise Hersende, dont j'étais la trésorière depuis quelques jours, afin de rejoindre la lance de mes amis bretons de la Confrérie de Kedarnath, Tomstrong, Norbertix et dame Khalipso enfin rétablie après ses blessures.
Aujourd'hui nous allons réintégrer une armée, je ne sais laquelle, puis après... et bien, j'imagine que les choses ne vont pas tarder à redevenir plus graves.

J'espère que tout va bien pour toi et tes compagnons de route, et que les brigands ne vous embêtent pas trop...

Qu'Aristote veille sur vous!

Bises,
Marianne
Missanges, le 26/04/2010 à 20:07 a écrit:
Cher père,

Cela va faire bientôt une dizaine de jours que je suis partie de Kastell. Tant de jours sans donner de mes nouvelles… A mon arrivée dans la ville de Rieux, j’ai reçu un pigeon me disant d’intégrer une lance. Et nous sommes partis dans la nuit du 21 en groupe pour cette Provence.

Nous avons chevauché nuit et jour. Quelques arrêts pour le ravitaillement et le montage des tentes pour dormir. Tous ces sabots qui martèlent le sol, soulevant un nuage de poussière. Si tu me voyais, mes habits sont moins blancs et mes cheveux moins roux. J’ai appris en discutant en cours de route que nous partions sur Craon en premier. Pourquoi ce choix ? Peut être des alliances, ou récupérer des retardataires…

Puis la nuit du 23, cette nuit qui restera en moi à jamais. Comme quoi ! Les bêtes ressentent le danger avant nous. Enfin avant moi ! Moi qui suis toute nouvelle dans cette armée, d’ailleurs est-elle la mienne ? Moi qui pars pour la première fois en groupe. Je sentais Nuage très énervé. Puis ce silence, aucun bruit à part le vent.

Ce sentiment croissant d’être observée toutefois, essayer de ne pas y attacher d’importance.
Mais cette impression persiste, se renforce. Les poils de mes bras qui se dressent, des picotements sur ma peau.
Tous mes sens étaient en éveil. Et puis là soudain à moins de vingt empans devant nous se tenait un groupe de 14/ 15 personnes. Je ne saurai te décrire cette nausée soudaine dans mon estomac. Nos regards échangés et puis le contact. Tout est allé très vite père, je n’avais qu’un bâton mais je me suis défendue, autour de moi tout n’était que bruit. Chocs des épées, étincelles des lames.

Puis le calme revient. Peu à peu, nos yeux cherchent ceux qui manquent, on ne pense même pas à soi. On est là debout sans plus aucune force, venant pourtant d’extraire une énergie insoupçonnable. Des morts et des blessés nous entourent. Et de nouveau la route, la ville de Craon qui pointe son nez.

J’ai donné les premiers soins au lieutenant du dispensaire. Puis l’équipe médicastre a pris le relais. J’ai pu ainsi aller au marché. Je voulais acheter une épée mais j’en ai pas trouvé, juste deux bâtons. Dire que nous avons à Kastell tant de forgerons si habiles ! Si j’avais su cela…

Mais finalement j’ai pu avoir une épée. Un messire qui ne compte pas en argent, mais en chopines m’a échangé mes bâtons contre une lame. Et de plus, il en a été pour une tournée générale.

J’aime cette ambiance d’amitié qui se crée. Je suis confiante en ces hommes qui nous dirigent. La Bretagne peut être fière, elle compte des gens de valeur. Un peu bourrus en apparence, mais humains avant tout.

Et puis pour te faire sourire, j’apprends tout un autre vocabulaire. Nos veillées au coin du feu ne vont pas être tristes. Et nos rires vont résonner dans notre moulin.

Porte-toi bien mon père, à bientôt. Je t’embrasse ainsi que mon frère.

Ta fille Missanges.

Missanges, le 03/05/2010 à 15:28 a écrit:
Chère Marianne, chère filleule,


Je reprends la plume pour t’envoyer par mon fidèle pigeon mes dernières nouvelles.

Nous sommes à Angers et oui ! Depuis tout ce temps encore si près de la Bretagne. Notre chère Breizh que nous regagnons peu à peu. Je sais bien, qu’en lisant ma lettre tu seras triste, car tu comprendras ainsi que nous ne venons plus.

Nous avons eu un combat, lors de notre trajet en direction de Craon, je te garde les détails lorsque nous nous verrons. Et depuis nous sommes là, a attendrent les directives qui viennent d’arriver, nous rentrons !

Je regagne notre terre comme je suis partie, avec l’armée. Je retourne à Kastell dormir quelques nuits dans mon bon lit confortable. Revoir les miens qui me manquent, refaire quelques provisions. Echanger les fioles vident de prune contre les pleines Et tranquillement, toute seule, je reprendrais le chemin vers toi.

Je suis équipée maintenant d’une épée et d’un bouclier. Sauf que le maniement de l’épée …Ben ce n’est pas encore ça ! Dans le campement je me suis entraînée à faire tournoyer la lame. La première fois, lorsque je l’ai tenu, je ne suis pas arrivée à la lever. M’obstinant je l‘ai prise avec mes deux mains, et la soulevant avec force, je me suis retrouvée assise dans l’herbe tant son poids m’avait déstabilisé. Personne n’a rit autour de moi, ou tout au moins, ils ont retenu leurs rires, mais j’ai bien vu les sourires taquins des soldats. Seul Nuage est venu me souffler dans le cou, à son regard je l’ai imaginé en train de me dire. Ben pas terrible…Ou encore, insiste tu vas y arriver. Mais nous avons bien rit, et c’est le principal. Parfois il manque cette aptitude à rire de l’autre sans arrière pensée. Et heureusement dans ce campement une bonne ambiance règne.

Le soir lors de nos longues nuits, lorsque le sommeil ne viens pas je dessine. J’ai déjà fais des croquis pour des épées plus féminines. La lame plus courte, le pommeau plus fin, épousant plus la forme de nos mains. Je soumettrai cela a nos forgerons de Kastell, Je suis sûre que je vais avoir l’épée la plus légère de la Bretagne.

Je suis contente et rassurée de te savoir avec tes amis de la Confrérie de Kedarnath. J’ai rencontré messire Evandril en taverne. Et nos discussions confirment le bien que je pense de cette personne.

Je te tiens au courant de mon prochain départ. Porte-toi bien et salue de ma part tous tes amis.

Je t’embrasse, bizz

Missanges

Marianne_deZyelinski, le 05/05/2010 à 12:20 a écrit:
Chère Missanges, chère marraine!

Je suis heureuse de savoir que tu vas bien. Et ne t'en fais pas, je ne suis pas triste de te voir rentrer chez nous sans me rejoindre avant. Au moins tu es saine et sauve et armée convenablement désormais.
Pour le maniement de l'épée, ça vient avec l'habitude et l'entraînement, rassures-toi. En ce qui me concerne, je n'ai pas une grande technique encore mais je suis efficace au combat, c'est l'essentiel. A quoi bon finasser face à l'ennemi de toute façon? autant parer avec son bouclier et foncer droit devant avec l'épée pointée.

De mon côté, tu seras peut-être rassurée de savoir que je viens de quitter le combat et la Provence pour rentrer. Moi j'ai le coeur serré car il reste encore tant à faire et tant d'ennemis qui s'amassent aux frontières.
Mais ma mission avant tout n'est-ce pas?! je viens enfin de terminer l'achat du fer tant attendu par nos fameux forgerons. Peut-être le modèle que tu as dessiné sera-t-il forgé dans le fer que je ramène?
Et puis rentrer, ça signifie te revoir toi et tous nos amis, et le port de Kastell Paol et la mer qui me manque tant! Je pourrai ainsi tester ma barque provençale pour aller pêcher au petit matin.

Celà étant dit, tu te doutes bien que je repartirai sûrement en Provence après quelques semaines de repos chez nous. Tu pourras partir avec moi cette fois si le coeur t'en dit.
Pour l'heure, mes amis et moi-même sommes à Uzès, en Languedoc. Nous devrions repartir ce soir sauf si la justice locale nous ennuie trop avec ses histoires de laisser passer et de groupe armé etc. J'espère quand même qu'ils ne seront pas idiots au point de me jeter en prison pour un simple passage de deux jours chez eux...^^

Au plaisir de te revoir bientôt pour partager nos expériences!
Qu'Aristote guide nos pas jusqu'à nos maisons!

Bises,
Marianne
Missanges, le 15/05/2010 à 11:02 a écrit:
Chère Marianne, chère filleule,

Sais tu d’où je t’écris ? De ma chambre chez moi à Kastell. Voilà je suis arrivée ce matin, et déjà je m’empresse de t’écrire.

Les volets grands ouverts, la fenêtre béante, je respire cet air marin propre à St Pol. Ce mélange d’iode de notre mer et de prune venant de la distillerie, notre célèbre prunàvampi qui fait la renommée de notre cher village. Tous cela s’unit librement, embaumant l’air pour le plus grand plaisir de nos narines.

Mon regard se perd sur cette immensité devant moi, les vagues ondulantes viennent mourir sur le sable et c’est avec une joie que je regarde leurs agonies. Il me semble même entendre un fond de binious que le vent par rafales rapporte à mes oreilles. Mes pieds se mettraient presque à danser, mais je vais attendre pour cela, d’être en taverne ce soir.

Je suis si contente de mon retour en terre bretonne. D’autant plus qu’il s’est déroulé très agréablement. A Rieux, j’ai revu un ami et nous avons discuté longuement en taverne.

Vannes, je suis restée un peu plus que prévu. Plus de monde et plus d’amis, juste une petite déception, de n’avoir pu disputer une partie de ramponneau. Je n’avais pas assez d’argent disponible sur moi et en voyageant comme tu le sais ce n’est pas facile. Mais la victoire a été remportée par une dame contre deux hommes. Ce qu’il faut dire aussi, c’est une femme exceptionnelle ! Donc, ils n’avaient aucune chance de gagner même tout grand qu’ils sont !

Puis à Rohan selon les horaires certaines personnes que j’aime beaucoup étaient présentes.
J’ai eu droit aussi à un cours de psychanalyse par un messire, sans aucun divan juste sur le banc de la taverne. Il voulait à tout prix me démontrer la cause de ma solitude. Je ne te dis pas les fous rires autour de nos chopes.

Puis St Brieuc, beaucoup de monde aussi. J’ai enfin pu faire la connaissance d’une personne que j’écoute beaucoup tant ces histoires me plaisent. Elle est mon modèle depuis mon arrivée, mais je n’ai pas osé le lui dire. Puis j’ai rencontré des amis cher à mon cœur qui quittent la bretagne. J’en ai été fort attristé et de ce fait, je n’ai pas trop était présente dans la ville de Tréguier. Et la ville qui suit, tu sais parfaitement laquelle est ce. Hein ! Celle d’où va partir ma lettre portée par mon plus fidèle pigeon.

Ici un baptême se prépare, un ancien politain dont je vais être la marraine. Et puis il y a un édifice qui a vu le jour. Henry, je ne sais pas si tu le connais. Mais il a bien l’esprit prunesque de Kastell. Il a fait construire une maison pour les jeunes. Tu trouveras ainsi à ton retour un peu de changement.

J’espère que ton voyage vers notre village se fera sans ennui. Lorsque tu seras à Kastell nous fêterons ton retour ainsi que l’adoption de Blotus. Nous ferons tourner la voilure du moulin plus vite…Quitte à faire crier mon père de voir ces ailes s’enivraient.

Je t’embrasse, bizz

Missanges

Marianne_deZyelinski, le 16/05/2010 à 08:46 a écrit:
Chère Missanges, chère marraine.

Je viens juste de recevoir ta dernière lettre et je me languis de te retrouver toi et Kastell, et de découvrir ces nouveautés dont tu me parles.
Tu t'étonnes peut-être que j'ai déjà reçu ton courrier mais en fait je suis depuis ce matin en terre bretonne, à Nantes. Je viens de rendre le mandat pour lequel on m'avait envoyée en Provence et me sens d'un seul coup bien plus légère. Tu me diras, quand on t'enlèves 1000 kg de fer, c'est bien normal après tout...

Finalement tout s'est bien passé sur la route, même en Languedoc, une fois passé outre le courrier agressif du sergent aux douanes d'Uzès. Nous avons évité le Bourbonnais du fait des récents évènements qu'ils ont connus et avons découvert le Périgord, Très joli et bonne nourriture, bien qu'un peu grasse à mon goût.

Demain nous serons à Rieux et je dirai au revoir à mes amis de la Confrérie de Kedarnath qui vont rentrer sur Felger. Ma route, tu la connais, c'est la même que la tienne, mais je trainerais sûrement moins en chemin car je suis désormais pressée de rentrer à la maison, de m'occuper de mes bêtes, de sortir en mer et puis surtout d'aller boire de la prune en taverne avec mes amis.

A très bientôt!
Bises,
Marianne
Marianne_deZyelinski, le 16/05/2010 à 08:46 a écrit:
Chère Missanges, chère marraine.

Je viens juste de recevoir ta dernière lettre et je me languis de te retrouver toi et Kastell, et de découvrir ces nouveautés dont tu me parles.
Tu t'étonnes peut-être que j'ai déjà reçu ton courrier mais en fait je suis depuis ce matin en terre bretonne, à Nantes. Je viens de rendre le mandat pour lequel on m'avait envoyée en Provence et me sens d'un seul coup bien plus légère. Tu me diras, quand on t'enlèves 1000 kg de fer, c'est bien normal après tout...

Finalement tout s'est bien passé sur la route, même en Languedoc, une fois passé outre le courrier agressif du sergent aux douanes d'Uzès. Nous avons évité le Bourbonnais du fait des récents évènements qu'ils ont connus et avons découvert le Périgord, Très joli et bonne nourriture, bien qu'un peu grasse à mon goût.

Demain nous serons à Rieux et je dirai au revoir à mes amis de la Confrérie de Kedarnath qui vont rentrer sur Felger. Ma route, tu la connais, c'est la même que la tienne, mais je trainerais sûrement moins en chemin car je suis désormais pressée de rentrer à la maison, de m'occuper de mes bêtes, de sortir en mer et puis surtout d'aller boire de la prune en taverne avec mes amis.

A très bientôt!
Bises,
Marianne
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