1458 aap publicité

09/07/1458 Entrevue avec Messire Cmyrille au sujet de l'Assemblée Populaire du Périgord-Angoum
Bergerac (AAP) - Suite à l’organisation des élections des députés de l’Assemblée Populaire (AP) périgourdine, nous avons souhaité rencontrer le député organisateur des nouvelles élections, Messire Cmyrille, pour en savoir un peu plus sur cette institution.


AAP : Bonjour Messire, et merci de bien vouloir prendre le temps de répondre à nos questions. Pouvez-vous nous rappeler brièvement le principe et l'histoire de l'Assemblée Populaire ?

C : Ben le principe est simple. Une institution pour le peuple, par le peuple. J'entends par là que toutes et tous peuvent y entrer et y faire entendre leurs idées, tout comme en devenir Député. Et il n'y a pas besoin de créer des listes et de payer pour y parvenir, seulement être motivé par la vie du Comté et des villages.
De plus, on y débat en grande partie de projets demandés ou proposés par le peuple, donc de choses qui les touchent vraiment. Et pour le point historique, on en est à la deuxième forme de l'assemblée, ouverte en Février 1457. La première ayant été dissoute par les Députés eux-mêmes, dont moi, en Juin 1456, car elle n'était plus satisfaisante.

AAP : Comment se déroulent les élections ?

C : Et bien c'est assez nébuleux. Quant nous avons recréé cette institution, le mode de scrutin était la main levée en place publique (sondage). C'est d'ailleurs sur ce mode que j'ai organisé les dernières élections. Mais il se peut, et je ne le sais moi-même, que dans les textes régissant l'Assemblée, le mode de scrutin ait été modifié.

AAP : Dans quelle mesure l’AP peut-elle faire entendre sa voix au Conseil Comtal ?

C : Là c'est une chose à laquelle le Sieur BenduGuesclin, ancien député lui-même lors de la première assemblée, était très attaché. Que le président puisse s'exprimer au Conseil Comtal. Il a donc le droit, et même le devoir, de présenter au Conseil les projets votés par l'Assemblée ainsi que de les défendre. De plus, il a un droit consultatif sur les projets du Conseil, et dans ce cas, représente la voix de l'Assemblée dans son ensemble, et non seulement la sienne, par le débat, puis par le vote de ces projets.

AAP : Quels sont selon vous les avantages et les inconvénients de cette Assemblée Populaire ?

C : Avantages? Hum... Le fait d'avoir une salle de débats ouverte à tous, sans restrictions. Où l'on débat de sujets proposés par le peuple, qui souvent n'osent pas s'adresser aux Conseillers. C'est une politique "locale" du Comté si vous voulez. Et c'est également un centre de formation très intéressant dans beaucoup de domaines pour les Députés, et même les non-Députés, qui voient plus loin et se destinent à des fonctions au Conseil. Et là je vous parle en connaissance de cause, puisque ce fut mon cas.
Mais au rayon des inconvénients hélas, il y a le fait que cette Assemblée, malgré l'envie de ses créateurs, n'a pas de réel pouvoir, ou tout du moins pas assez vis à vis du Conseil. Elle se retrouve donc à traiter des projets jugés "secondaires" par le Conseil. Ou des petits tracas de la vie quotidienne, qui finalement, même s'ils sont importants, ne font pas se déplacer les foules et n'attirent pas non plus les "ambitieux" qui pourraient se présenter aux postes de Députés.

AAP : Il semble que des problèmes de "vocations" entravent le bon fonctionnement de l'AP, la ville de Bergerac n’ayant par exemple pas de représentant faute de participation. Des solutions sont elles envisagées pour y palier?

C : Envisagées oui, mais pas trouvées.

AAP : A l'heure actuelle, selon vous, quel avenir peut-on envisager pour l'Assemblée Populaire?

C : A court terme, je dirai que la prochaine session est prometteuse au vu des candidats. Elle peut bénéficier d'un regain de forme pendant ces deux mois.
Mais à long terme je pense, même si ça me fait mal là où ça fait mal, qu’elle est vouée à disparaitre. Elle connait les mêmes problèmes que l'AP première version et il est bien difficile de trouver quelqu'un que cela intéresse de devenir Député, ce n'est plus un appel aux candidatures mais un démarchage en porte-à-porte.
Pour moi, l'Assemblée doit fusionner avec une partie du Conseil. J'entends que la salle de débats publics du Conseil et l'Assemblée ne devraient faire qu'une. Avec les 12 Conseillers et les 5 Députés. Pour aller plus loin ce devrait même être aux Députés d'avoir la main mise sur la partie législative du Conseil, laissant au Conseiller la partie exécutive.
Mais ce n'est pas demain la veille que l'on verra un Conseiller abandonner ses prérogatives au profit du premier pégu qui s'est fait élire à main levée, même si je le regrette.

AAP : Merci d’avoir répondu à nos questions. Les élections sont en cours et les résultats seront publiés en place publique le plus rapidement possible après la clôture des votes, le 6 Juillet à minuit. Les députés pourront alors élire leur président.

Propos recueillis par .m. pour l'AAP