Ville de Blaye

Citation :

Blaye

Localisation

Blaye se situe sur la rive droite de la Gironde, dans le Sud-Ouest de la France. Limitée au nord par les villes de Saint-Genès-de-Blaye et au sud par Plassac, son territoire est limitrophe à l'est comme à l’ouest par les villes de Saint-Martin-Lacaussade et de Cars et de Cussac-Fort-Médoc , Lamarque.

Capitale du Blayais, région naturelle de France localisée au nord par la Haute Saintonge (Charente-Maritime), à l'ouest par l'estuaire de la Gironde, à l'est par le Libournais et au sud par le Bourgeais. Il englobe les cantons de Blaye, Saint-Ciers-sur-Gironde et de Saint-Savin, le Vitrezais sans oublier les marais de Saint-Simon.

Superficie

La ville de Blaye à su garder son patrimoine linguistique et le décline à travers le temps.
Il n’est pas rare d’entendre parler gabaye dialecte des "Gavaches" étrangers venus en renfort pour cultiver les terres laissées à l’abandon. À cela il faut ajouter le saintongeais lui-même variante du poitevin-saintongeais prenant sa source à la langue d'oïl de la langue romaine dont l’occitan influencera par son aire linguistique et culturelle le gasco-occitan.
La ville de Blaye compte en début d’année de l'an 1466, 43 habitants qui sont appelés les Blayais et les Blayaises

Organisation de l'espace

Située sur un promontoire rocheux dominant l'estuaire de la Gironde, Blaye s’imposera très vite comme un lieu stratégique militaire indéniable à travers les âges.
On devra la première fortification de la ville par le peuple gaulois : Les Santons, dont atteste César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules.
Mais la vraie forteresse militaire s'érigera lors de l’installation des romains notamment par le Général Romain, MESSALA, afin de contrôler la région.
Il établira deux camps similaires, un à Castres et l’autre dans le libournais.
Les Mérovingiens lignées issues des peuples de Francs saliens feront construire en 625, un premier château faisant de Blaye une résidence royale par intermittence.
Pillée par le chef viking Hasting en 848, Blaye subira également la guerre de Cent ans. Elle redeviendra française en 1452 grâce aux troupes envoyées par le futur Louis XI.
La prise de Blaye ouvre la porte de l'Aquitaine aux troupes françaises, victorieuses l'année suivante à Castillon.

Commerce

C’est assurément son vin de qualité nommé Premières côtes de Blaye qui fera la réputation de Blaye sans oublier la totalité du Blayais intégrée à la zone de production des vins de Bordeaux.
*Et la Prasline alors ! Ambassadeur de Louis XIII, César de Choiseul du Plessis-Praslin donnera son nom à ses jolies confiseries d’amandes grillées dans du sucre.
L’équilibre parfait entre douceur et amertume est assurément, l’asperge du Blayais sans oublier la découverte de la nature dont l’écotourisme reste la grande priorité de la ville de Blaye.

Visiter Blaye

- Terres d'oiseaux : Cette réserve de Braud et de Saint-Louis se situe dans les marais du Blayais. Espace naturel de 120 hectares situé en bordure d'estuaire de la Gironde axe migratoire majeur pour ces oiseaux.
Trois sentiers aménagés permettent de découvrir les milieux estuariens où 125 espèces d'oiseaux sauvages se côtoient.

- Le vignoble de Blaye : Terroir riche et chargé d'histoire. C’est dans le Blayais que fut plantée la vigne bien avant qu'elle ne le soit dans le Médoc et les crus gagna furent rapidement célèbre à Rome. Les domaines viticoles se développèrent rapidement le long de la côte de l'estuaire, profitant des transports maritimes florissants ouvrant ainsi les portes du commerce avec Paris, la Hollande, l'Angleterre et la Belgique.
La Maison du Vin, est un projet en cours se voulant de regrouper 280 crus pour faire découvrir aux curieux l'amour du travail de la vigne et des vignerons et des appellations.

La Religion

La ville fut évangélisée lors du IVe siècle par saint Romain, prêtre venu d'Afrique du Nord.
Blaye deviendra une étape incontournable de la route de Compostelle lieu de pèlerinage célèbre créant de ce fait le passage d'un grand nombre de pèlerins.
Ce mouvement sera à l'origine du développement de l'hôpital qui se trouve sur la route de Saintes.

• Basilique Saint-Romain de Blaye : Edifiée dans la seconde moitié du IVe siècle afin d'abriter le tombeau de saint Romain de Blaye cette basilique à deux niveaux deviendra la nécropole des rois Mérovingiens d'Aquitaine. Elle accueillera les dépouilles de Caribert II et de son fils Chilpéric, assassinés en 632 puis en 788, le tombeau du comte Roland, seigneur de Blaye et neveu de Charlemagne, tué par les vascons à Roncevaux. Le sanctuaire sera délaissé afin d'établir un glacis défensif lors de l'édification de la citadelle
  
  
• L'église Sainte-Luce : Elle devra sa construction par une donation effectuée par le duc de Saint-Simon et sera le siège de la confrérie des tailleurs.

Les principaux lieux de Blaye

La citadelle de Blaye

Blaye et l’immense projet citadelle, forteresse qui reposerait dans un écrin, entre vignes et estuaire.
Il est des réalisations, des idées que seul un génie peut avoir un jour et qui change la vision d’une ville, d’une région pour la prospérité.
Blaye est de ce futur. Il est un projet, d’édifier une citadelle sur 38 hectares, afin d’assoir la défense militaire de l'Aquitaine et d’avoir sous contrôle la Garonne. Pour cela, il faudrait englober l'ancien château fort et une grande partie de l'ancienne ville en rasant alors plus de 200 maisons ainsi que la destruction de l'église carolingienne de Saint-Romain. Un profond bouleversement de la trame urbaine médiévale à venir…
Cette citadelle associée à deux complexes militaires formerait un triptyque idéal et serait un verrou sur l'estuaire de la Gironde afin d'en contrôler la navigation et d'empêcher ainsi le passage des navires ennemis.

Complexe militaire de 38 hectares dominant l'estuaire de la Gironde formant un vaste ensemble fortifié entouré de courtines, de quatre bastions et de trois demi-lunes ceinturé par de profondes douves et par un glacis à contrescarpe.
Chaque bastion disposé en un plan en étoile sera planté d'arbres organisés en quinconce afin de servir d'écran en cas d'attaque ennemie tout en étant protégé par des éventuels des tirs croisés.
C’est ainsi que nous trouvons du nord au sud, le bastion des Cônes, le bastion du Château, le bastion Saint-Romain et le bastion du Port ou du Père.

• Le bastion des Cônes : Il renforcera la Tour de l’Eguillette offrant une vue imprenable sur le fleuve. Il sera doté d’un orillon.
  
  
• Le bastion du Château : Son rôle défensif, renforcé d’un cavalier, comportera l’artillerie et l’infanterie. Une porte dérobée située dans un recoin du bastion accèdera à un souterrain permettant la circulation des soldats entre les lignes de défense.
  
  
• Le bastion Saint-Romain : Construit conjointement avec des souterrains sous le cavalier Saint-Romain, après la destruction d’anciens bâtis dont l’église romane Saint-Romain. Il clôturera la sortie sur l’ancienne ville. Une guérite en pierre est érigée une deuxième devrait être réalisée.
  
  
• Le bastion du port ou bastion des pères : Erigé sur les anciennes fortifications, le bastion sera pourvu d’orillons. Il doit son nom aux religieux de l'ordre des minimes. Il sera bordé de guérites en pierre surmontées de fleurs de lys. Les terres du parapet accueilleront un vignoble de 33 ares baptisé "Clos de l'échauguette".

Quant aux demi-lunes, de forme triangulaire, elles seront conçues afin de protéger les courtines et les entrées de la citadelle préservant l'intérieur de la forteresse.

• La porte Royale : La demi-lune Royale reliée à la porte Royale est l’entrée principale de la citadelle et s'ouvre à l'est de celle-ci et permet l'accès en véhicule. La sophistication de son système de défense en fait l'une des réalisations majeures de cette œuvre : deux ponts-dormants, une demi-lune, une poivrière et un vestibule de forme ovoïde barré par deux ponts-levis seront conçus pour protéger la porte d'éventuelles intentions ennemies.
  
  
• La porte Dauphine : La demi-lune Dauphine reliée à la porte Dauphine est précédée d'un portail en chêne massif puis d’un pont dormant et d'une demi-lune. L'entrée au sud est, volontairement décalée évitera les tirs en enfilade. Elle dévoile des escaliers accédant à la Tour de l’Horloge puis au sommet des remparts. Le visiteur prendra conscience de la grandeur du lieu où il se trouve et pourra observer la vue panoramique sur la ville de Blaye et l'estuaire de la Gironde.
  
  
• Demi-lune du cône : Il sera un ouvrage incisif à deux faces sur le côté nord et front sur la Gironde.

L'intérieur de la forteresse forme une véritable "ville-close" qui s'articulera autour de la place d'armes. Nous retrouvons d’anciens monuments intégrés à la citadelle.

• Couvent des Minimes : Il sera incorporé à la citadelle lors de sa construction afin de servir de lieu de culte aux soldats de la garnison. L'autel de ce couvent sera déplacé dans la chapelle de l'hôpital de Blaye.
  Un projet est en cours afin que ce monastère soit formé d'une église et de plusieurs bâtiments conventuels. L'église devrait être composée d'un narthex, d'une nef et d'un chœur polygonal. Une étude est en cours afin de recouvrir l'ensemble d'une voûte en bois et de déposer sous le dallage de la nef 80 sépultures d'ecclésiastiques et de militaires. La partie nord devrait se doter d’un clocher trapu couvert d'un dôme. Quant à la charpente du cloitre, elle devrait comporter des couleurs diverses sous ses arcades.
  
  
• Le château des Rudel : Château fort des seigneurs de Blaye du 12 ième siècle et 13 ième siècle, il sera intégré à la citadelle et transformé en logis pour les gouverneurs militaires de la place. Il se compose d’une chapelle du nom de Saint-Nicolas et d'une cour centrale autour de laquelle s'articulent trois corps de bâtiments, eux-mêmes protégés par des courtines et six tours circulaires des noms de : - la tour des Rondes au nord - la tour de Diane au sud-ouest - la tour de la porte à l'ouest - la tour des archives au sud - la tour de la Cloche au nord-est et le donjon. Une porte dotée d'un pont-levis ouvre sur une barbacane.
  
  
• L'hôpital de siège : Il sera construit sur trois niveaux et comprendra un sous-sol divisé en casemates, une salle de soins au rez-de-chaussée et une seconde salle au premier étage. Ses sous-sols seront convertis en cachots de fortune lors des révoltes.
  
  
• La porte de Liverneuf : Édifiée au 13 ième siècle, elle se composera d'une porte ogivale surmontée d'une tour.

• Fort Paté : Maillon du triptyque défensif, il sera un fort militaire construit sur l'une des îles de l'estuaire de la Gironde, située au large de la ville de Blaye : l'île Paté.
  De forme ovale très ramassée, constitué massivement en pierre de taille et partiellement en brique, il décline 32 meurtrières se trouvant dans les salles du rez-de-chaussée qui entourent le magasin à poudre. Il mesure 12 mètres de haut et se trouve dans l'alignement du fort Médoc et de la citadelle de Blaye.
  Il faudra cependant consolider l'assise du bâtiment par un double grillage de bois en raison du manque de stabilité du banc de sable.
  
  
• Fort Médoc : Autre maillon du triptyque défensif, il sera érigé dans une zone marécageuse, sur la rive gauche de la Gironde, face au Fort Pâté. De forme carrée, axé perpendiculairement à la rive, il comportera quatre bastions reliés par des courtines. Une demi-lune défend l’imposante Porte Royale du côté opposé à l’estuaire. Ce vaste ensemble sera protégé grâce à un fossé inondable par des écluses, un chemin couvert, puis un avant fossé.
  À l’intérieur de la place, sont érigés deux lignes de casernement, un bâtiment pour le Major, 300 soldats peuvent y loger. Une chapelle et les appartements de l'aumônier, une boulangerie et la salle du chirurgien, un magasin à poudre ainsi qu’une poterne et une citerne. Sans oublier le corps de garde de la Gironde ou de la Mer protégeant l'accès du fort ; sa batterie, tournée vers Blaye, est le dispositif essentiel du fort.

Grandes familles

Le comte Roland le Preux, neveu de Charlemagne, seigneur de Blaye enterré dans la basilique Saint-Romain, restera le plus célèbre par sa légende.
Il donnera son nom à la brèche de Roland et à la Chanson de Roland.
La famille Rudel dont l’illustre représentant est Jaufré Rudel, surnommé le prince de Blaye, troubadour aquitain de la langue d'oc dont les poèmes deviendront très célèbres.
De grandes familles vivent également au sein de la ville de Blaye. Nobles ou bien simples petites gens, ils constituent l'essence de Blaye.

Sceaux de Blaye

Rédigé par [char]Missanges[/char]

[hrp]Blaye Blaye Blaye Blayais Gabay Note : On remarque deux noms différents pour cette invention *PralisnePralisne. archives départementales archive[/hrp]